La réduction de la pollution de l’air est un problème majeur dans de nombreuses villes. Mais comment les décideurs peuvent-ils savoir quelles sont les mesures à prendre ? De nouvelles données prouvent que les solutions logicielles peuvent ouvrir la voie vers un air plus pur.

Au cours des récents confinements du COVID-19 dans le monde entier, une amélioration significative de la qualité de l’air a été observée. Pendant quelques semaines, le monde a semblé réussir à réduire considérablement la pollution de l’air.

Comme les personnes restaient chez eux, les données satellitaires ont révélé une pollution au dioxyde d’azote (NO2) beaucoup moins importante en Chine, en Italie et dans de nombreuses villes européennes. En Allemagne par exemple, les émissions de NO2 ont chuté de 15 à 40 % durant le confinement, lorsque le trafic routier a fortement diminué.

Mais le confinement ne peut pas être un moyen permanent de réduire la pollution de l’air. Même avant le déclenchement de la pandémie, les villes avaient du mal à trouver les bonnes mesures pour lutter contre la pollution de l’air.

Pour réduire la pollution de l’air, les villes disposent de toute une série de mesures. Mais quel est l’effet réel de chaque mesure sur la réduction du taux de NO2 dans l’air ?

Quelles sont les mesures à adopter pour réduire de la pollution de l’air ?

Le trafic routier, principale source d’émissions de NO2, contribue largement à cette pollution. Et les mesures visant à réduire cette pollution atmosphérique dans les villes sont aussi variées que le transport routier lui-même.

Par exemple, les limitations de vitesse et les systèmes de contrôle de signalisations intelligents permettent d’optimiser le flux de circulation. Cela permet aux automobilistes de réduire le nombre d’arrêts et de redémarrage du véhicule et donc de diminuer la pollution atmosphérique.

L’électrification du transport de personnes et de marchandises joue également un rôle important, et c’est là un des points forts de l’Alliance internationale pour la décarbonisation des transports.

Bien entendu, la réduction de la pollution atmosphérique n’est possible que si l’on adopte une utilisation plus vaste des moyens de mobilité durables et actives, comme la marche à pied et le vélo. Toutefois, ces formes de mobilité bénéficient d’un fort élan en cette période de COVID-19.

Une ville différente, des mesures différentes

Chaque zone urbaine est unique. C’est pourquoi, lors de la planification de la réduction de la pollution atmosphérique, chacune doit être examinée et analysée individuellement.

Comme l’a montré un de nos récents articles sur la réduction des émissions de NO2, c’est exactement ce qu’a fait une équipe de chercheurs, appelée “Air Pollution Control Task Force” en 2018.

L’équipe a examiné comment différentes mesures de réduction de la pollution atmosphérique affecteraient les émissions de NO2 dans quatre villes allemandes : Ludwigsburg, Hanovre, Heilbronn et Kiel. L’étude a été menée par le groupe PTV et l’institut de recherche néerlandais TNO.

Les chercheurs ont prédit les volumes de trafic, les émissions et le flux de trafic ainsi que la pollution au NO2 dans ces villes en 2019 et 2021.

Comment l’étude sur le NO2 a-t-elle été réalisée ?

Les chercheurs voulaient savoir comment la qualité de l’air change lorsque différentes mesures sont prises pour réduire la pollution de l’air. Par exemple, des mesures d’incitation pour les résidents à acheter des voitures moins polluantes, par rapport au renouvellement “naturel” du parc automobile (lorsque les personnes ne bénéficient pas de telles mesures).

Dans chacune des quatre villes, les chercheurs ont mis au point un modèle permettant de prévoir des facteurs importants comme le nombre de véhicules sur les routes, les différents niveaux de vitesse, les émissions des véhicules et la propagation des polluants atmosphériques. Ils ont utilisé divers outils de simulation, notamment le logiciel de planification des transports PTV Visum et PTV Vissim pour la simulation de flux de trafic.

Ainsi, l’équipe d’experts a pu modéliser un ensemble complet de mesures de planification des transports, d’ingénierie du trafic et de gestion du trafic pour lutter contre la pollution atmosphérique et évaluer leur impact sur le trafic pour la période de prévision.

L’étude sur le NO2 face à la réalité

étude NO2

En 2018, cette étude était prédictive. Mais aujourd’hui, les prévisions faites pour 2019 peuvent être comparées aux données réelles sur la qualité de l’air de l’Agence fédérale allemande pour l’environnement (UBA).

Les données réelles ont montré qu’à Hanovre et Heilbronn, les prévisions des chercheurs étaient identiques aux valeurs réelles mesurées en 2019.

À Ludwigsburg, l’UBA n’a pas été en mesure de fournir des résultats comparatifs. À Kiel, les résultats de 2019 différaient des prévisions, car de nombreuses mesures anti-NO2 n’ont été mises en œuvre qu’en 2019.

Le Dr Uwe Reiter, qui a dirigé l’étude au nom du groupe PTV, a déclaré qu’il était formidable de voir que les prévisions étaient validées par des mesures réelles.

“Cela indique clairement que nos experts peuvent prévoir avec précision les effets des différentes mesures de réduction de la pollution de l’air”, a-t-il ajouté, “les calculs des modèles basés sur la science des données fournissent aux autorités locales et aux décideurs politiques une base précieuse pour prendre des décisions en connaissance de cause”.

Le Dr. Reiter a présenté les résultats de l’étude sur le NO2 lors d’un webinar. Si vous voulez en savoir plus, le replay est disponible ici.

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